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Du point de vue de Morik

— Pour un prisonnier, je l’trouve bien bavard ! annonça Sheila Kree à Bellany après trois épuisantes heures d’interrogatoire où Morik le Rogue avait volontiers raconté tout ce qu’il savait de Wulfgar, Drizzt et Catti-Brie.

Sheila n’en avait rien manqué, notamment pour ce qui concernait l’elfe noir.

— Morik croit avant tout en sa propre sauvegarde, indiqua Bellany. Rien d’autre. Il n’hésiterait pas à plonger sa dague dans le cœur de Wulfgar pour se protéger ! Il ne sera pas ravi si Drizzt et le barbare nous attaquent, il cherchera peut-être à éviter le combat, à ne pas nous aider à défaire son ancien compagnon… mais il ne risquera pas sa vie à s’opposer à nous, pas plus qu’il ne voudrait gâcher la promesse de l’enrichissement que nous pouvons lui procurer. Telle n’est pas sa nature.

Sheila n’avait pas de mal à imaginer qu’on préfère ses intérêts à la loyauté envers un groupe quelconque ; elle ne pouvait sûrement pas attendre davantage de fidélité de la part de sa bande de brigands ! Elle ne conservait la cohésion de son équipage que par la peur et les promesses de gain, chacun sachant que son intérêt personnel était de demeurer sous sa férule… et aussi que, s’il voulait s’enfuir, il devrait affronter la fureur du chef pirate impitoyable et de ses proches lieutenants !

Assise un peu plus loin, Gemme Poivre était encore plus convaincue de la sincérité de Morik. Tout ce qu’il avait dit, chacune de ses actions depuis son arrivée à la Crique Dorée en compagnie de Bellany, confirmait ce que Gemme avait pu apprendre sur Drizzt pendant son court séjour à Dix-Cités.

— Si le drow et Catti-Brie ont l’intention de venir chercher le marteau de guerre, intervint-elle, on peut compter que le nain Bruenor et le halfelin Régis seront avec eux. Et n’oubliez pas cette panthère qui accompagnait Drizzt.

— J’oublie rien, assura Sheila Kree. Heureusement qu’Le’lorinel nous a rejointes !

— Son arrivée est peut-être en effet ce qu’il pouvait y avoir de mieux dans ces circonstances, approuva Bellany.

— Morik est en train d’combattre l’elfe, là ? demanda le chef pirate.

Le’lorinel, toujours aux prises avec son obsession concernant Drizzt Do’Urden, avait demandé à pouvoir passer du temps en tête à tête avec le nouveau venu dans le repaire, puisqu’il avait affronté en personne l’elfe noir tant haï.

La question fit éclater de rire Gemme Poivre. Peu après sa propre arrivée à la Crique Dorée, l’« elfe pâle » l’avait accaparée pendant des heures, lui avait fait imiter chacun des mouvements qu’elle avait vu Drizzt effectuer, même ceux sans aucun rapport avec le combat ! Le’lorinel voulait connaître la longueur de son pas, comment il penchait la tête en parlant, tout ce qu’il y avait à savoir sur le drow exécré. Gemme pensait que Morik, selon toute vraisemblance, n’avait rien d’intéressant à montrer, mais il n’en devrait pas moins répéter jusqu’à plus soif les gestes et les paroles de Drizzt. Elle n’avait jamais vu une obsession aussi complète.

— Morik est certainement avec l’elfe au moment où nous parlons, en train de rejouer la suite de mouvements qui l’a fait tomber entre les mains du drow et de son amie, confirma Bellany avec un coup d’œil vers Gemme, très amusée.

— Observe-les avec ta magie, ordonna Sheila Kree à sa sorcière. T’écoutes bien c’que raconte l’elfe pâle, tu regardes tous ses mouv’ments avec Morik.

— Tu penses toujours que nos ennemis auraient pu envoyer Le’lorinel en diversion ? s’étonna Bellany.

— Sa venue tombait quand même un peu trop à pic…, commenta Gemme.

— C’qui m’inquiète davantage, c’est si l’imbécile d’elfe s’met dans la tête d’aller chercher Drizzt et ses amis avant qu’eux nous aient trouvées, expliqua Sheila. Ce groupe-là pourrait passer des dizaines entières dans les montagnes sans jamais voir la gorge de Minster ou la Crique Dorée, et j’préférerais bien ça à voir débouler sur nous des enn’mis aussi puissants !

— Moi, j’aimerais au contraire leur déblayer le chemin, contra Gemme sans s’émouvoir. Après ce qu’ils m’ont fait, je veux les voir payer !

— Sans parler des trésors magiques qu’ils ont avec eux, remarqua Bellany. Je me trouverais fort bien d’une compagne comme Guenhwyvar… et toi, Sheila, ne crois-tu pas que tu aurais fière allure avec ces fabuleux cimeterres du drow à la taille ?

Le chef pirate acquiesça, un sourire mauvais sur le visage.

— … Mais on a b’soin pour ça de les rencontrer selon nos termes, pas les leurs, indiqua-t-elle. On les laiss’ra venir quand on s’ra prêtes, quand l’hiver les aura fatigués un peu. Le’lorinel aura son combat qui lui fait envie d’puis des années, cette tête de cochon, et j’espère bien qu’la bagarre fera tomber Drizzt ! Sinon, on s’ra un peu moins à s’partager leur fameux trésor…

— À propos, intervint Gemme, je remarque que beaucoup de nos amis les ogres sont sortis et hantent la campagne. On aurait intérêt, à mon avis, à les garder plutôt dans les parages le temps d’en avoir fini avec Drizzt Do’Urden.

— Y en a que quelques-uns d’partis à la fois, répondit Sheila. J’en ai d’jà parlé à Chogurugga.

Bellany quitta la pièce un peu plus tard. Son sourire trahissait sa joie devant la tournure que prenaient les événements. En temps ordinaire, il ne se passait jamais rien pendant l’hiver, mais celui-ci promettait au moins un combat intéressant et du butin ! Sans parler de la compagnie de Morik le Rogue que, jeune sorcière en apprentissage à Luskan, elle avait déjà su apprécier.

Oui, l’hiver s’annonçait bien.

D’un autre côté, Bellany savait que Sheila Kree avait raison concernant Le’lorinel : si les pirates n’y prenaient pas garde, l’elfe, avec sa haine obsessionnelle envers Drizzt, pouvait les entraîner au désastre.

La sorcière se rendit dans ses quartiers et rassembla les ingrédients dont elle avait besoin pour un sort de divination visant la vaste salle rocheuse assignée à Le’lorinel. L’elfe et Morik étaient engagés dans une danse belliqueuse ; Morik s’entendait constamment répéter qu’il devait révéler tout ce qu’il savait sur le drow.

* * *

— Combien de fois devrai-je te le dire ? Il n’a pas été question de combat ! s’écria le Rogue, exaspéré. (Il se tenait bras écartés, baissés, une dague dans chaque main.) Je n’ai eu aucune envie de m’obstiner quand je me suis rendu compte de l’habileté du drow et de son amie !

— « Aucune envie de m’obstiner »…, répéta Le’lorinel. Ce qui indique que tu avais commencé. Et tu viens de reconnaître que tu t’étais rendu compte de son habileté… Alors montre-moi, et sur-le-champ, sinon tu tâteras de mon habileté !

Morik pencha la tête de côté, adressa à l’elfe un sourire fat marquant son indifférence (feinte) à cette menace. En fait, Le’lorinel décontenançait sérieusement le Rogue qui avait survécu toutes ces années à la rudesse de la rue en prenant très vite la mesure de qui lui faisait face, ami comme ennemi. Il savait d’instinct quand combattre, quand mentir, quand s’enfuir.

Cette rencontre-ci appelait de plus en plus nettement la dernière réaction, car Morik n’arrivait pas à évaluer la personnalité de l’elfe devant lui. Cette obsession pour Drizzt dépassait tout, frôlait la folie ! Il croyait la lire dans l’intensité foudroyante des yeux bleu et or de Le’lorinel qui le scrutaient derrière ce masque noir grotesque. L’individu irait-il jusqu’à l’attaquer s’il ne lui donnait pas l’information voulue, et, en plus, de la manière attendue ? En vérité, Morik n’en doutait pas, pas plus que de l’issue du combat en pareil cas. Il n’aurait aucune chance. Drizzt Do’Urden avait défait sa meilleure attaque sans difficulté apparente, avait répliqué par une botte qui, s’il l’avait voulu, aurait laissé le Rogue gisant dans son sang. Alors, à supposer que l’elfe représente une menace sérieuse pour le drow…

— Tu veux le voir mort, mais pourquoi ? demanda Morik.

— C’est mon affaire, pas la tienne.

— Tu me parles avec colère, comme si je ne pouvais ou ne voulais t’aider, reprit le voleur en s’obligeant au calme. Peut-être peut-on…

— C’est mon combat, pas le tien !

La réponse avait été aussi acérée que les lames du Rogue.

— Enfin, tu te vois seul contre Drizzt et ses amis ? insista ce dernier. Tu pourrais entamer une attaque brillante contre le drow, avoir toutes les chances de le vaincre, et te faire abattre par Catti-Brie bien à l’abri sur le côté. Son arc…

— Je sais tout de Taulmaril, de Guenhwyvar, des autres, assura l’elfe. J’affronterai le drow selon mes termes et le déferai en combat singulier, ainsi que l’exige la justice.

Morik eut un rire.

— Il n’est pas si mauvais…, commença-t-il. (La sauvagerie montant dans les yeux de Le’lorinel le décida à changer de sujet :) Peut-être devrais-tu plutôt te chercher une compagne. Elfe ou humaine, peu importe, il ne manque pas de belles femmes ici. Donne-toi à l’amour, mon ami. Voilà la justice ! (L’expression dans le regard de son vis-à-vis surprit l’homme. Il ne s’était certes pas attendu à un acquiescement, mais pas non plus à une telle stupéfaction incrédule.) Allons, quel âge as-tu, soixante-dix ans ? Cinquante ? Moins, peut-être ? C’est difficile à dire avec vous autres elfes… c’est vrai, je vous envie pour ça. Mais tu es beau, c’est évident, tu as une allure délicate qui rendrait les femmes folles ! Trouve-toi une amante, mon cher. Deux ! Et ne risque plus les siècles de vie qui te restent dans ce combat contre Drizzt Do’Urden.

Le’lorinel fit un pas en avant. Morik recula très vite, plaça discrètement ses mains en position pour pouvoir si besoin projeter une de ses dagues dans le visage masqué de son adversaire.

— Je ne peux pas vivre ! s’écria l’elfe avec colère. Je veux voir la justice rendue ! La seule idée d’un elfe noir arpentant la surface, feignant la bonté, accordant sa parodie d’amitié, insulte tout ce que je suis, tout ce que je crois ! Cet imposteur de Drizzt Do’Urden représente un affront envers ma lignée, mes ancêtres qui ont repoussé les drows sous la terre, dans les profondeurs obscures où est leur place.

— Si Drizzt y retournait, dans ces profondeurs obscures, l’y poursuivrais-tu ? demanda Morik qui pensait avoir trouvé une brèche dans la logique de Le’lorinel.

— Je tuerais tous les drows du monde si j’en avais le pouvoir ! J’éliminerais toute l’espèce avec fierté. J’abattrais leurs Matrones, leurs soldats assassins. Je plongerais ma dague dans le cœur de chaque enfant drow !

L’elfe ponctuait chacune de ses phrases d’un pas en avant ; Morik, prudemment, reculait à mesure, restait hors de portée, mains tendues devant lui, dagues prêtes. Il effectuait de petits gestes apaisants pour tâcher de détourner la tempête qui montait.

Enfin Le’lorinel s’arrêta, se contenta de le foudroyer du regard avant de reprendre :

— Maintenant, Morik, vas-tu me montrer tous les mouvements qui se sont produits lors de la rencontre entre Drizzt Do’Urden et toi, ou devrai-je tester tes capacités au combat en situation réelle et les utiliser comme point de comparaison avec celles de l’elfe noir, sachant ce que je connais déjà de cette rencontre ?

Le Rogue soupira, acquiesça pour indiquer qu’il cédait, puis plaça Le’lorinel dans la position de Drizzt cette nuit-là, à Luskan, avant de lui démontrer la séquence d’attaque et de défense.

Encore, encore et encore. L’elfe, évidemment, en voulait toujours plus.

* * *

Bellany apprécia énormément l’ensemble de la confrontation. Elle admirait les mouvements fluides de Morik, mais ne pouvait nier que Le’lorinel avait encore plus de grâce dans la bataille, ainsi que de meilleures aptitudes. Par ailleurs, les fausses idées que se faisait le Rogue l’amusaient fort.

Quand les deux adversaires eurent terminé leur dangereux ballet, le voleur essaya encore de fléchir Le’lorinel :

— Tu es un excellent combattant, un formidable guerrier ! Je ne mets pas en doute tes capacités, mon vieux… mais je dois t’avertir que Drizzt Do’Urden est très, très bon, peut-être le meilleur de tout le Nord. Ce n’est pas seulement mon bref affrontement avec lui qui me l’a appris, mais aussi les histoires que m’a racontées Wulfgar pendant le temps qu’on a passé ensemble ! Je vois bien que ta fureur est solide et durable, mais je t’exhorte à réfléchir. Drizzt Do’Urden est fort doué, ses amis puissants, pas qu’un peu. Si tu t’obstines, tu te feras tuer, et ce sera un fameux gâchis !

Sur ce, Morik s’inclina, se détourna, sortit. Bellany le soupçonnait de venir la rejoindre, et cela lui convenait très bien : assister à la scène entre le voleur et l’elfe l’avait excitée, sans conteste. Elle ne détromperait pas le Rogue, pas tout de suite.

C’était trop drôle !

* * *

En quittant la salle d’entraînement de Le’lorinel, Morik envisagea en effet de rejoindre directement Bellany. En fin de compte, l’elfe, avec son obsession démentielle, l’avait davantage amusé qu’inquiété ; quelle idée insensée de gâcher tout ce qui pouvait faire le sel de la vie dans un vœu de vengeance contre un drow qu’il valait certes mieux laisser tranquille ! Pour le voleur, que Drizzt Do’Urden se consacre au bien ou au mal ne présentait en fait guère d’importance. Le seul critère permettant d’évaluer la quête de cet individu qui le haïssait tant était le suivant : le drow cherchait-il l’elfe ? Si oui, il y avait tout intérêt à frapper d’abord. Si non, cette histoire était absurde.

Et Drizzt ne recherchait pas Le’lorinel, Morik le sentait d’instinct. Il était venu en quête de Wulfgar, de Crocs de l’égide, il n’avait rien demandé à propos de quelque elfe que ce soit, Le’lorinel ou autre. Il n’en pourchassait pas, ne savait sans doute pas qu’on le pourchassait.

Le Rogue prit un couloir secondaire, se dirigea vers une porte de bois gauchie. Il poussa péniblement l’huis et se retrouva dehors, sur une plate-forme située à flanc de falaise, à plus de cinquante mètres au-dessus des vagues déferlantes.

Un sentier tortueux pouvait lui faire contourner le promontoire rocheux jusqu’à la gorge qui aboutissait de l’autre côté du mont, sur un chemin où il s’éloignerait de Sheila Kree. Il n’aurait probablement pas trop de mal à passer les sentinelles, à se retrouver vite très loin…

Mais, bien sûr, la tempête menaçait au nord-ouest, au-dessus de la mer des Glaces flottantes, et la bise était froide. Rien ne garantissait qu’il parvienne à Luskan sans se faire coincer par la mauvaise saison, et même s’il réussissait le trajet serait fort peu plaisant ! Sans oublier le fait que Bellany saurait le retrouver là-bas, elle en avait déjà fait la démonstration.

Morik eut un grand sourire en réfléchissant aux autres possibilités qui s’offraient à lui. Il ne savait pas très bien où il se trouvait, puisque la sorcière avait usé de sa magie par sauts de puce jusqu’à les amener ici, mais il pensait pouvoir trouver non loin un abri contre l’hiver.

— Attendez-vous des visiteurs, seigneur Féringal ? chuchota-t-il.

Il ne put s’empêcher de rire ; il n’y avait guère de chances qu’il fuie jusqu’à Auckney, à supposer même qu’il ait une idée de la position de cette ville relativement à la Crique Dorée ! Sans un équipement approprié, le Rogue aurait grand mal à usurper encore l’identité du seigneur Brandebourg, d’Eauprofonde, pour duper une fois de plus le seigneur Féringal, d’Auckney.

Non, vraiment l’idée d’aller se perdre dans ces montagnes battues par le vent était risible ! Simplement, cela réconfortait Morik de se dire qu’il pouvait sans doute s’enfuir s’il le voulait vraiment.

En fin de compte, pensa le voleur, ce n’était pas si surprenant que les pirates le laissent circuler à sa guise ; si on lui proposait de lui faire regagner Luskan sans plus l’ennuyer ensuite, il n’accepterait peut-être pas ! En ville, la vie était plutôt pénible, même pour quelqu’un avec la réputation de ruse du Rogue, tandis que l’existence dans cette baie paraissait plutôt agréable… Bellany, en tout cas, se donnait beaucoup de mal pour en accroître les plaisirs.

Mais que faisait-il de Wulfgar ? De Drizzt Do’Urden et Catti-Brie ?

Morik, le regard sur les eaux froides loin en dessous, réfléchit sérieusement aux dettes qu’il pouvait avoir envers son ancien compagnon d’exil. Oui, il avait de l’affection pour le barbare. Il décida à ce moment que, si ce grand gaillard faisait son apparition à la Crique Dorée en quête de Crocs de l’égide, lui s’efforcerait de convaincre Sheila Kree, et surtout Bellany, de le capturer et non de l’abattre.

Pour Drizzt, il aurait beaucoup plus de mal à emporter le morceau, certainement, avec la démence obsessionnelle qui frappait Le’lorinel… le Rogue n’eut pas trop de mal à apaiser sa conscience d’un haussement d’épaules.

En vérité, que devait-il au drow ou à son amie ?

Le voleur brun s’étira, puis ramena les bras contre lui pour se protéger de la bise. Il pensa à Bellany, à sa couche bien chaude, et partit la rejoindre.

* * *

Le’lorinel, morose, réfléchissait dans la salle d’entraînement à ce que lui avait dit Morik.

Il avait tort. L’elfe ne remettait pas en cause, bien sûr, l’évaluation qu’avait faite le Rogue des capacités de Drizzt Do’Urden au combat. Les contes des exploits du drow couraient les Royaumes ! Mais le voleur ne connaissait rien des années de préparation en vue de cet unique affrontement, ni des sacrifices qu’avait consentis l’elfe pour se retrouver en mesure de vaincre son ennemi.

Toutefois, il ne s’agissait pas de prendre ses propos à la légère.

Si la bataille contre Drizzt a enfin lieu…, se répétait Le’lorinel in petto en jouant avec sa bague magique qu’on lui avait rendue, celle qui contenait les sorts nécessaires à son plan. Même si la lutte se passe exactement comme prévu, l’issue en sera sans doute deux morts, non une.

Tant pis.